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Témoignage de Arlette BAILLOIT



Il y a plus de 50 ans



           Il y a plus de 50 ans que j'habite à Puteaux. Ce témoignage porte sur les années 1960-1980.

Entre la rue Victor Hugo et la rue Rouget de Lisle, il y avait un haut- fourneau appartenant aux fonderies de Lorraine. La haute cheminée qui était visible de la rue Rouget de Lisle a été détruite à la fin du siècle dernier pour laisser place à. un nouveau quartier. A l"époque, les gueuses de fonte arrivaient à l'état brut par camions depuis la Lorraine. Elles étaient fondues et transformées en rails de chemin de fer destinés à la SNCF.

En n2017, au cours d'une visite à l'Atelier Grognard de Rueil-Malmaison où se tenait l'exposition « Peindre la Banlieue, de Corot à Vlaminck, 1850-1950 », j'ai reconnu mon quartier dans un grand tableau de Maurice de Vlaminck. Ce dernier avait vécu à Puteaux et travaillé à l'Arsenal dans les années 1910. Par certaines de ses ouvres, Il avait évoqué le monde ouvrier et dans une série de paysages présenté des vues du Puteaux d'alors. A l'évidence, il avait, un temps, pris pour sujet la rue Rouget de Lisle.

On disait que ce haut-fourneau avait été construit sous Colbert et qu'il avait appartenu au Duc de Penthièvre, un moment propriétaire du Château de Puteaux. Il fut ensuite propriété de la Banque de France.

Pour nous qui étions alors voisins, cette fonderie occasionnait beaucoup de problèmes respiratoires liés aux fumées chargées de poussières provenant des scories.

A l'époque, à l'angle de la rue Rouget de Lisle et de la rue des Bas Rogers, près du pont des cinq arches, il y avait une propriété dont le terrain, exploité par un jardinier, regorgeait de fleurs multicolores. Le long de la rue Rouget de Lisle, au pied du talus du chemin de fer, il y avait eu une haie de houblon dont il ne restait plus, autour de 1980, que deux malheureux pieds, maintenant disparus.