Fusillés au Mont Valérien
par Alain Dubrana
Au cours de la seconde guerre mondiale, durant la période de juin 1940 à août 1944, on recense 1003 personnes fusillées dans les fossés du Mont Valérien (commune de Suresnes ) et dont les noms sont inscrits sur le monument commémoratif édifié en ce lieu (une cloche).
Photo Alain Dubrana
« Cloche en bronze située en face de la chapelle
et sur laquelle sont inscrits les noms des fusillés »
On trouve 4 personnes ayant une relation avec Puteaux.
- >> Chassagne André Marcel
- >> Courtault Bernard Maurice Roger
- >> Martin Roger Edouard
- >> Oboda Stanislas
Extraits des diverses prisons de la région parisienne, les
condamnés étaient conduits dans l’enceinte du fort et le plus souvent enfermés dans une chapelle désaffectée, avant d’être conduits dans une
clairière où se trouvaient les poteaux d’exécution.
La dernière lettre de Bernard Courtault (fusillé putéolien) à ses parents, écrite la nuit avant son exécution, est lue à tous les groupes visitant le site du Mont Valérien.
Biographies succinctes
Chassagne André Marcel
Photo Alain Dubrana
Photo du monument
Il est né à Puteaux le 19 janvier 1923.
Il exerçait la profession de barman et résidait à Paris 20ème.
Franc-tireur partisan, il fut exécuté le 6 octobre 1943.
- Sources :
- Site « mémoire des hommes »
- - Carré militaire de Puteaux
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Courtault Bernard Maurice Roger
Photo Alain Dubrana
Plaque se trouvant au 43 rue Paul Bert, à Puteaux
Photo Alain Dubrana
Photo du monument
Il est né le 22 janvier 1923 à Notre Dame de Gravenchon (Seine inférieure).
Il a passé sa jeunesse à Puteaux.
Elève du lycée Paul Langevin, il faisait partie de la Résistance étudiante chrétienne.
Il exerçait la profession de carrossier et résidait à Paris 17éme.
Il est exécuté le 3 novembre 1943.
Il est enterré dans la tombe familiale du cimetière de Puteaux.
Son nom est inscrit sur le monument aux martyrs de la résistance de Puteaux.
- Sources :
- Site « mémoire des hommes »
- - Sites Internet
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Martin Roger Edouard
Surnom Faubert
Il est né le 27 novembre 1912 à Courbevoie.
Il exerçait la profession de mécanicien et résidait à Puteaux.
Franc-tireur partisan, il fut exécuté le 11 avril 1944.
Source :
- Site « mémoire des hommes »
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Oboda Stanislas
Il est né le 23 avril 1908 à Blonie (Pologne).
Il exerçait la profession de terrassier et résidait à Puteaux.
Il est membre de la première division franc-tireur partisan M.O.I ( main d’œuvre immigrée) -groupe Manouchian- de la région parisienne.
Incarcéré à Romainville il est exécuté le 21 septembre 1942.
Il a été incinéré au Père Lachaise.
Son épouse, Madeleine, poursuit le combat sous le nom de « Marie » en transportant des armes et des munitions. Elle participe en 1944 à la libération de Dijon.
- Sources :
- Site « mémoire des hommes »
- - Sites Internet
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Lettre de Bernard Courtault
"Mont-Valérien 3/11/43,
Mon très cher papa,
Cette fois, c’est fini. A huit heures je serai fusillé. Du courage mon petit papa. Le nom des Courtault s’éteint avec moi. Je n’ai pas peur de mourir, mais je crains pour vous que j’aime tant.
Je te répète que j’ai été heureux pendant les 20 ans que j’ai vécus sur la Terre, et que tu y es pour beaucoup. Il ne faut pas regretter le passé, ta séparation d’avec maman. J’ai eu 2 foyers, avec chacun leur bonheur.
Je meurs en bon chrétien , je viens de communier. Priez pour mon âme, je vous en supplie, maintenant que mon corps disparaît. J’aurais tant voulu vivre, surtout pour vous et ma petite Janette, ma petite chérie, qui peut avoir besoin d’aide. Je la recommande à Colette.
Pardonnez moi tout le mal que j’ai pu vous causer. Je vais mourir en souriant, avec le sourire en coin « à la Courtault » que vous me connaissez.
Adieu Colette que j’aime tant, Lucette, Jeannette, Marraine, et toi même très cher papa, que je chéris tendrement. Faîtes mes adieux à tous ceux qui m’aiment et que j’aime.
Ton fils affectueux
Bernard
Encore une fois, merci, mon cher papa, pour tout ce que tu as tenté pour moi. J’ai l’impression qu’on a été très sévère avec moi. Mais je mourrai bravement, sois-en assuré.
Rappelez mon souvenir de temps en temps à mon Janot. Je l’aimais tant. J’ai toujours été très bien traité par les soldats allemands et certains étaient vraiment des hommes d’une bonté et d’une charité exemplaires, comme il ferait bon en voir partout.
Encore une fois merci, adieu à toi et à tous
Bernard"
Sources :
- Site "
mémoire des hommes"
- Musée du mont Valérien
- Archives de Puteaux
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