étude

Un siècle d'histoire du logement social à Puteaux

Par Jean Pierre Brut

Annexe 10

Allocution de Monsieur CHANTUREAU
Séance du Conseil Municipal du 8 décembre 1913
Acquisition de l'immeuble MALANCON,
pour la construction d'Habitations à Bon Marché

Au nom de la Commission des travaux, M. CHANTUREAU donne lecture du rapport suivant :

Citoyens,

Conformément aux délibération de principe prise antérieurement, la municipalité s'est enquis de la possibilité d'acheter des terrains pour la construction d'Habitations ouvrières à Bon Marché.

A la suite de pourparlers, elle a obtenu de M. Malançon une promesse de vente jusqu'au 31 janvier, pour la propriété sise à Puteaux, 145 rue de la République, limitée d'un côté par la rue Charles Chenu, de l'autre par la rue Chante-Coq et derrière par la propriété Soyer. Cet immeuble a une contenance de 7280 m environ et le prix d'acquisition serait de 30 francs le mètre. Il est inutile de souligner l'intérêt considérable qui s'attache à la réalisation de cette promesse de vente, ce terrain était remarquablement placé pour la construction d'Habitations ouvrières à Bon Marché.

D'autre part, à l'intérieur de cette propriété, un immeuble construit dans des conditions de solidité exceptionnelle, et remarquablement bien conservé, pourrait être maintenu dans le plan définitif d'exécution et affecté à certains services publics, notamment à la Bibliothèque et à la justice de Paix, dont les locaux deviennent nécessaires aux Services municipaux.

Les crédits nécessaires à cette acquisition seraient prélevés sur fonds d'emprunt.

Nous vous proposons de vouloir bien ratifier la promesse de vente, signée par le Maire, et l'autoriser à la rendre définitive. Cette promesse de vente est ainsi conçue :
" Entre les soussignés :
Monsieur Henri Léonce Malançon, propriétaire, demeurant à Paris, avenue de Villiers N°16 et Madame Alice Aglaé Josse, son épouse, qu'il autorise, demeurant avec lui, d'une part ;
Et Monsieur Lucien Voilin, député de la Seine, Maire de la Ville de Puteaux, y demeurant rue Victor Hugo N° 68 ; agissant au nom et comme Maire de la dite Ville de Puteaux ;
Il a été convenu ce qui suit :
M. et Mme Malançon promettent de vendre à la Ville de Puteaux, que de son côté, M. Voilin es-qualité s'engage à acquérir ;
Une propriété sis à Puteaux, rue de la République N° 145, tenant par devant la rue de la République, au fond la propriété Soyer, à droite la rue Chenu et à gauche la rue Chante-Coq. D'une contenance de 7280 mètres environ.
Cette vente devra être réalisée en l'étude de Maître Chauvin, notaire à Suresnes, d'ici le 31 janvier 1914. Faute de quoi M. et Mme Malançon seront en droit, sans mise en demeure préalable et sur une simple lettre de leur part de considérer la présente promesse comme nulle et non avenue.

Moyennant un prix de 30 francs le mètre carré, soit un prix total de deux cent dix huit mille francs environ, qui sera exactement déterminé, payable soir en totalité aussitôt après les formalités d'usage pour les acquisitions faites par les communes, sans intérêts ; soit cent mille francs comptant et le surplus dans un délai d'une année du jour de la vente avec intérêts à quatre pour cent, payable par semestre et faculté d'anticiper par fraction d'au moins vingt mille francs

Fait en double à Puteaux et à Paris
Le vingt huit novembre mil neuf cent treize
Après discussion, la convention ci-dessus est mise aux voix et adoptée
La dépense résultant de l'acquisition de l'immeuble Malançon, soit 240.000 F (y compris 10% de frais) sera couverte au moyen d'un emprunt.

Adopté.