CONFERENCES SAISON 2016 / 2017


" L'OEUF OU LA POULE ? "

Par Monsieur Jean Roussaux
Le vendredi 30 septembre 2016 à 15h00 (Palais de la Médiathèque)

Histoire de la découverte du concept de la fécondation.

Avant de répondre à cette grande question métaphysique, il fallait comprendre comment cette machine très complexe qu'est le corps, fonctionne. Avec Jean Roussaux, professeur honoraire à l'université Pierre et Marie Curie, partez en quête de savoir et retracez de manière simple et accessible l'aventure de la vie biologique.
Dès l'Antiquité se sont posées les questions de la génération et de l'hérédité. Bien que les savants grecs et latins et ceux du Moyen Âge aient souvent fait de pertinentes observations, les réponses qu'ils ont apportées à ces questions restèrent fort obscures, du fait de la permanente interférence entre les observations objectives et les croyances aux forces surnaturelles.
Au 17e siècle, l'invention du microscope est une étape importante pour l'évolution de la biologie. Curieusement son introduction dans l'étude de la génération ne fit qu'entretenir pendant un temps la confusion des idées. La plupart des naturalistes et des médecins se séparèrent en deux écoles : ovistes et animalculistes, selon qu'ils plaçaient le germe du nouvel individu dans l'ouf ou dans la semence mâle. Ce n'est que quand la méthodologie scientifique prit corps à la suite des travaux de physiciens comme Galilée, Descartes ou Newton, que la connaissance biologique se débarrassa progressivement des croyances irrationnelles qui la polluaient. Il faudra néanmoins attendre le milieu du 19e siècle et l'acceptation par la communauté scientifique de la théorie cellulaire de Schleiden et Schwann pour que les observations d'auteurs comme Fol ou Hertwig fassent émerger le concept de fécondation qui clarifiait une fois pour toutes le problème de l'origine de l'individu.
C'est cette histoire complexe de l'émergence d'un concept biologique majeur que l'exposé rendra accessible à tous grâce aux illustrations accompagnées de commentaires dépourvus de tout langage technique.


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" LA ROUTE DU THE
                               ET DES CHEVAUX "

Par Julie Hlein et Philippe Devouassoux
Le Samedi 08 octobre 2016 à 15h00 (Palais de la Culture)

Pendant plus de quinze siècles, les feuilles de thé des provinces du Yunnan et du Sichuan furent échangées contre les chevaux tibétains, nécessaires aux conquérants de l'empire céleste. Julie Klein et Philippe Devouassoux, deux jeunes explorateurs remontent le temps et traversent ces contrées mythiques. Lors de cette conférence, revivez avec eux leur parcours au doux parfum lointain.
La Putéolienne Julie Klein est une accro aux voyages ! Partis du berceau historique du thé, Julie Klein et Philippe Devouassoux ont affronté à pied, durant six mois, 2500 kilomètres de rizières, de forêts luxuriantes et de montagnes jusqu'au Toit du monde. Passionnés d'Histoire, ils ont eu pour guide les cartes anciennes et, empruntant les mêmes sentiers que jadis, ont pris le pouls des campagnes chinoises en mutation. C'est à l'été, aux sources du Mékong et du Yangtsé, que les marcheurs ont débouché sur les étendues sauvages du plateau tibétain, trouvant dans l'hospitalité et la ferveur d'un peuple opprimé matière à rassasier leur soif de rencontres.
En votre compagnie, ils reviendront sur ce voyage qui marque une étape importante dans leur vie. Vous pourrez admirer la splendeur des paysages à travers de nombreuses photos et de vidéos. Ce parcours insolite est gravé à jamais. Julie Klein et Philippe Devouassoux ont écrit le livre : La Route du Thé et des Chevaux : 2500 km à pied du Yunnan et du Sichuan aux confins du Tibet aux éditions Transboréal.


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« LA PEINTURE S'ENIVRE »

Par Madame Véronique Defauw
Samedi 19 novembre 2016 à 15h00 (Palais de la Culture)

Histoire du vin dans la peinture.

Le vin a inspiré de tout temps des ouvres flamboyantes. De la grappe de raisin à la mise en bouteille, de la couleur à la transparence, de la sensualité à l'ivresse, tout est art dans le vin. Associé au profane, au sacré et au divin, le vin est aussi devenu le compagnon de notre quotidien. Cette conférence vous contera son histoire enivrante à travers ses plus belles représentations picturales.
À toutes les époques, les peintres ont associé le vin au divin et aux plaisirs. Ces oeuvres illustrent l'histoire culturelle de ce nectar si consommé. L'histoire de l'art du vin tourne autour de trois thèmes : les dieux antiques du vin, Bacchus pour les Romains et Dionysos pour les Grecs, la symbolique du Christ dans le christianisme et le vin source de plaisir.
Les premières traces du vin et de la viticulture remontent à 3200 ans avant J.-C. en Égypte. Des fresques et des bas-reliefs mettent en scène Osiris, premier dieu du vin. Les Égyptiens surnommaient le vin : la sueur de Ré, le dieu solaire.
Pendant l'Antiquité, les Grecs et les Romains rendent hommage à Dionysos et Bacchus avec de grandes fêtes, des hymnes à l'ivresse pour se rapprocher d'eux et donc aller vers le divin. Les artistes de la Renaissance puiseront dans la mythologie grecque et romaine pour donner naissance à des ouvres baroques personnifiant Bacchus et Dionysos. Les chrétiens s'approprient ensuite le vin. Il devient le symbole du Christ et les artistes classiques en abuseront, comme la Cène où Jésus consacre le pain et le vin dont la représentation le plus célèbre reste celle de Léonard de Vinci. Les églises tiendront d'ailleurs un rôle essentiel dans le maintien et la prospérité de la viniculture en Europe.
À partir du 17e siècle, la peinture fait du vin un compagnon de vie quotidienne. Les artistes révèlent le plaisir que procure sa consommation et l'ivresse qui en découle.
Le vin a toujours été considéré comme un don de ou des dieux, son symbolisme nourrira les peintres de toutes les époques jusqu'aux cubistes du début du 20e siècle.


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« CICERON »

Par Monsieur Jean Noël Robert
Samedi 03 décembre 2016 à 15h00 (Palais de la Culture)

La vérité d'un homme, de la littérature à la politique.

« Nous sommes esclaves des lois pour pouvoir être libre. » Cicéron
Tous les apprentis latinistes connaissent son nom. Cicéron a marqué l'histoire de son grand talent d'orateur, devenu une référence siècle après siècle. Ses textes à l'éloquence et à la rigueur classique exemplaire ont traversé les époques. Avocat, homme politique et philosophe, Cicéron était un fervent défenseur de la cause publique. Sa pensée a influencé les philosophes de tous temps.
Cicéron fut-il vraiment le leader poli- tique qu'il prétendait être ? À travers cette conférence, vous ferez la connaissance d'un homme engagé dans une des époques les plus troubles de l'histoire de Rome. Entre audaces et incertitudes, philosophie et histoire, littérature et politique, l'orateur le plus célèbre de la latinité a embrassé la gloire, mais aussi sombré dans des abîmes dont le dernier le conduisit à la mort.
Il fut tour à tour l'ami ou l'ennemi des plus grands de cette République finissante, César, Pompée, Clodius, Antoine, Octave. À une époque où le bruit des armes couvrait celui du verbe, il fit retentir la parole de l'orateur. Contemporain de César et de Pompée, il rêvait d'être l'un d'entre eux. Il a traversé cette République agonisante en un siècle de violence sans avoir pu faire entendre la voix de la sagesse mais en laissant à la postérité un nom qui devait illuminer comme un phare notre histoire humaniste.


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« EMBASTILLEZ-VOUS ! »

Par Monsieur Jean-Christian Petitfils
Samedi 25 février 2017 à 15h00 (Palais de la Culture)

On ne présente plus Jean-Christian Petitfils, historien préféré des Français et spécialiste de l'Ancien Régime. Fidèle à la Shalp, il viendra, pour ce nouveau rendez-vous, faire voler en éclats tout ce que vous croyez savoir sur la Bastille ! Avec son nouveau livre, La Bastille, mystères et secrets d'une prison d'État, l'auteur vous embarque dans une folle aventure bien loin des clichés véhiculés.
« C'était un épouvantail que cette Bastille redoutée, sur laquelle, en allant chaque soir dans la rue Saint-Antoine, je n'osais lever les yeux. » Restif de La Bretonne.
La Bastille a toujours été vue comme un lieu de secrets. Sûreté de l'État, crime de lèse-majesté, de sombres mystères entourent cette bâtisse dont la construction débuta au Moyen Âge. L'homme au masque de fer en est un très bel exemple ! Mais Jean-Christian Petitfils a fouillé et décrypté ces archives oubliées pour nous offrir plus qu'un livre d'Histoire : un véritable roman d'aventures ! On apprend les étonnantes activités auxquelles se livraient les prisonniers : évasions réussies ou ratées, expériences scientifiques, rebellions, coquetteries. La vie n'est pas un long fleuve tranquille à la Bastille ! Et comme à l'extérieur, le traitement des prisonniers dépendait de leur statut social. Si certains miséreux mourraient de froid ou de faim, d'autres comme le Cardinal de Rohan faisait salon ! Jean-Christian Petitfils nous livre même la liste des courses de Voltaire, enfermé par deux fois. Le philosophe est d'ailleurs à l'origine du mot « embastiller ».
L'auteur vous fera découvrir, lors de cette conférence, des anecdotes pittoresques, scandaleuses mais aussi pourquoi la Bastille a déchaîné autant de passions. Symbole de l'absolutisme royal, ce monument aujourd'hui disparu est un miroir de la société de l'Ancien Régime.


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« VIVE LA CENSURE ! »

Par Madame Véronique Defauw
Samedi 02 mars 2017 à 15h00 (Palais de la Médiathèque)

La censure

La censure est aussi ancienne que l'Histoire et l'Art. Elle permet de réguler les mours, la vie religieuse et la vie politique. L'art est l'illustration publique de ce contrôle jusqu'au moment où la machine se détraque. A force de montrer ce qu'il faut parfois, l'art montre ce qu'il ne faut pas. Faux pas ou pas ! La censure et les moyens de la détourner prennent souvent des chemins surprenants.
Depuis toujours la censure existe. Si un artiste crée une ouvre, il y aura toujours un autre personnage pour penser que cette ouvre porte atteinte à un pouvoir ou à une communauté. Certains spécialistes pensent même que les grottes de Lascaux en ont été victimes ! Les trois piliers de la censure sont et restent la politique, la religion et les bonnes mours. On peut ajouter également l'avant-gardisme dans l'art qui tient une place particulière . Car, ce qui n'est pas compris fait peur. Le cas le plus célèbre de la censure est Socrate. Le père de la philosophie a été condamné à boire la ciguë, une plante toxique mortelle, poison officiel des Athéniens, pour avoir incité les jeunes à la débauche.
La censure est tellement omniprésente qu'au 19e siècle elle est représentée sous les traits d'une vieille femme affublée d'une paire de ciseaux géants. Une des premières représentations, que vous pouvez voir ci-contre, date de 1874 par André Gill, alors célèbre illustrateur de presse, pour le journal l'Éclipse. Revêche, laide, elle porte le prénom d'Anastasie qui signifie en grec et en latin « résurrection » : « Anastasie représente la censure qu'on croit toujours enterrée et qui sans cesse ressuscite. ». La chouette sur son dos symbolise la nuit et les croyances les plus obscures. Malheureusement, Madame Anastasie n'a pas fini d'user de ses ciseaux.



« UNE BRÈVE HISTOIRE DE
                  L'ECOLE PASTORIENNE »

Par Jean ROUSSAUX
Jeudi 16 mars 2017 à 15h00 (Palais de la Médiathèque)

Jean ROUSSAUX Professeur honoraire de l'université Pierre et marie curie, Paris

De Pasteur à Jacques Monod.

De l'Institut Pasteur chacun connaît son rôle dans la fabrication des vaccins et son rôle éminent dans la recherche fonda- mentale. Tout cela est vrai mais ne donne de l'ouvre de l'école pastorienne qu'une image bien incomplète. Les thèmes de recherche ont été en effet infiniment plus diversifiés. Parmi les nombreux chercheurs qui ont accompagné Pasteur dans ses travaux ou ont perpétué son ouvre dans le cadre de l'Institut, beaucoup sont peu connus et bien des aspects de leurs activités sont ignorés. Ils ont pourtant été souvent à l'origine de découvertes remarquables dont les développements ont enrichi les connaissances fondamentales en microbiologie ou en immunologie et ont conduit à des applications qui peuplent notre vie journalière. Cette conférence retracera de manière accessible l'ouvre de Pasteur afin de préciser les caractéristiques de sa démarche de chercheur. Elle évoquera ses collaborateurs et ses héritiers en montrant la diversité des découvertes.


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« HUMOUR MON AMOUR »

Pas Jean Loup Chiflet
Samedi 1° avril 2017 à 15h00 (Palais de la Culture)

« L'humour est-il un excès de sérieux. » comme le pensait Tristan Bernard ou une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie. » comme le laissait entendre Raymond Queneau ? Vaste débat auquel vous invite Jean-Loup Chiflet, en vous plongeant dans le monde jubilatoire de l'humour. De Montesquieu à Raymond Devos, de Feydeau à Frédéric Dard, de Molière à Blondin, il va essayer d'en analyser le mécanisme complexe en nous faisant partager aussi ses passions pour l'humour anglo-saxon et les magiciens de la langue que sont Alphonse Allais, Alexandre Vialatte et tant d'autres.



« LA RENAISSANCE FRANÇAISE »

Par Madame Hélène de la Salle
Samedi 22 avril 2017 à 15h00 (Palais de la Culture)

Dès 1494, avec Charles VIII, les guerres d'Italie ont permis aux souverains français de découvrir, non seulement un art nouveau, mais aussi un nouvel art de vivre alliant raffinement et confort. Sous cette double in?uence, le château français va se transformer radicalement, passant de la forteresse médiévale au luxueux château d'agrément. C'est la formidable éclosion des châteaux de la Loire !
Le Moyen Âge laisse la place à la Renaissance française à partir du 15e siècle. La vision du monde est profondément modi?ée par l'apparition de l'imprimerie qui permet la diffusion des idées et la découverte du Nouveau Monde, l'Amérique, l'Océanie et l'Australie. La paix s'installe en Europe et favorise la création artistique. La Renaissance française est le temps des peintres, des architectes et des sculpteurs sollicités par les rois tel que François 1er.
C'est le temps fort des châteaux dont la nouvelle architecture est imprégnée de ce nouveau mouvement. On agrandit, on embellit, on modernise ceux construits au Moyen Âge. François 1er fait appel à des artistes italiens (d'ailleurs Léonard de Vinci ?nira sa vie au Clos Lucé sous la protection du monarque français) pour construire des châteaux. Chambord sera conçu par Domenico Bernabei da Cortona dit « Boccador ». Mais, peu à peu, les architectes français commencent à s'approprier le style Renaissance. Amboise, Chenonceau, Gaillon sont de brillants exemples de la Renaissance française. En parallèle de cette renaissance architecturale, la sculpture française s'illustre avec Jean Goujon ou Germain Pilon, et la peinture avec la célèbre École de Fontainebleau. Constituée d'artistes italiens arrivés en France sur l'impulsion de François 1er, l'école accueille des artistes français sous le règne d'Henri IV.
Les changements politiques, économiques et sociaux invitent à une créativité sans limites et placent l'être humain et ses valeurs au centre de la Pensée. Aujourd'hui encore, nous pouvons admirer les magnifiques témoignages de pierre de cette époque


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« LE PUTEAUX DE
                  L'ENTRE-DEUX GUERRES »

Par Héléne de la Salle
Samedi 13 mai 2017 à 15h00 (Palais de la Culture)

Pour célébrer ses 80 ans, la SHALP vous propose de plonger dans une époque révolue grâce aux connaissances pointues de ses membres. Monsieur Brut partagera avec vous ses nombreux documents du Puteaux de l'entre-deux guerres. À cette période, Puteaux connaît un âge d'or. La ville est pros- père et accueille les industries automobiles avec l'épopée De Dion Bouton qui s'achèvera au milieu des années 30, ainsi que Morane et Saulnier, les pères de l'aviation française. Puteaux s'étend et la population passe de 1200 habitants en 1826 à 43800 en 1936, un record ! Entre 1925 et 1930, la ville est transformée avec la construction de nouveaux logements, du cinéma Le Central en 1933, de l'Hôtel de Ville en 1934 par les frères Niermans, Prix de Rome, de la gare en 1937 et s'ajoutent des écoles, des crèches et un hôpital. Puteaux recèle encore bien des secrets, dont vous pourrez découvrir une partie lors de cette conférence.


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